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Ma Santé dépend de la Bonne Santé des Animaux, Urgence sanitaire

Par Admin Smith • 06/07/2025 à 20h14
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Ma Santé dépend de la Bonne Santé des Animaux, Urgence sanitaire

Ma Santé dépend de la Bonne Santé des Animaux, Urgence sanitaire

 

INTRODUCTION

L’homme a toujours besoin d’être en bonne santé pour ce faire les conseillés médicales et nutritionnelles demande une alimentation équilibrée et saine, parmi ces aliments, la viande et/ou le poisson est essentiel pour l’apport protéique, comme cela est le souci de chacun de nous, il est important de savoir certaines notions sur les maladies des animaux.

La connaissance de maladie des animaux cherche a sauvé ces différentes sources de prévenance pour l’alimentation de l’homme. Dans cette publication, nous vous parlons des concepts clés que vous devez savoir pour bien comprendre nos publications à venir sur l’élevage, le types des maladies y est abordé, j’ai pensé aussi mettre pour vous les signes de bonne santé, les maladies parasitaires et le sorte des parasités conclus les lignes de cette artiche.

A qui s’adresse cette publication ? La réponse est simple et claire, elle s’adresse à vous, cher (e) lecteur, l’urgence sanitaire vous ouvre les horizons, vous aide à comprendre que notre bonne santé dépend de la bonne santé des animaux.    

L’urgence sanitaire ?

Oui, la santé des animaux doit concerner chacun de nous, du moins comme consommateur des animaux et des multiples produits dérivés de ces êtres vivants.

En effets, de la bonne santé des animaux dépend notre bonne santé. 

L’état de santé : basé généralement sur une anatomie et une physiologie normale, est le comportement d’un organisme qui ne présente aucun symptôme ou lésion de maladie et qui accomplit normalement toutes les fonctions, dans le milieu où il se trouve placé et dans les conditions auxquelles il est soumis. L’être sain parcourt son cycle vital normalement   jusqu’à la vieillesse ou mort physiologique.

L’état de maladie : est le plus souvent la conséquence d’une anatomie ou d’une physiologie anormale, mais représente aussi la réaction de l’organisme à certaines influences perturbatrices.

Une maladie est tout processus qui porte atteinte aux fonctions normales d’un animal.  Il existe plusieurs types de maladies qu’il est essentiel de connaître pour comprendre les caractéristiques qui sont propres à chacune.  En général, une maladie infectieuse est une maladie au cours de laquelle un organisme animal est envahi par un organisme étranger tel qu’un virus ou une bactérie, un protozoaire, un champignon ou un parasite provenant d’un autre organisme infecté. Certaines de ces maladies nécessitent l’intervention d’un agent intermédiaire ou hôte intermédiaire.  D’autres peuvent se transmettre sans agents intermédiaires et sont désignées sous le terme des maladies contagieuses.  Ces dernières peuvent se répandre par transmission directe et incitent les responsables d’élevage à recourir à la notion de zones (zone contaminée, zone de protection, zone indemne de maladie), l’organisme infectieux responsable de la maladie étant en mesure de survivre en dehors de l’animal et de provenir de l’environnement (ex. : existence de « champs maudits » lorsqu’il s’agit des spores des maladies telluriques).

 Certaines maladies particulièrement graves peuvent donner lieu à une réglementation sanitaire qui varie selon les pays et à laquelle, il faut se conformer impérativement.  Il existe une classification internationale reprise dans les listes A, B et  C.

 Les agents infectieux peuvent se propager d’un animal infecté à des individus sains selon diverses modalités (ingestion, inhalation, contact cutané) qu’il faut connaître pour pouvoir prévenir les infections. Il existe enfin des vecteurs passifs tels que la litière, les véhicules, les harnais, etc…

Quant aux infections vénériennes, elles sont transmises à la faveur du coït.

Les infections congénitales existent dès la naissance et se transmettent de la mère à sa progéniture pendant la gestation (ex. : cas de peste porcine dont le virus peut traverser le placenta et d’infecter des jeunes qui peuvent avorter spontanément ou naître vivants et déformés, affectés de tremblements. Il s’agit de transmission verticale.

 Un grand nombre des maladies infectieuses sont transmises d’un animal à l’autre par des arthropodes (mouches, moucherons, moustiques ; poux, puces, punaises, tiques, oribatidés, scarabées, acariens) lors d’un repas sanguin.  Ils sont qualifiés de vecteurs.  Une transmission mécanique est possible donc, lorsqu’un insecte hématophage dont le repas sur un animal a été interrompu transfère le sang de ce dernier directement au prochain individu piqué.

Les agents infectieux transmis par des arthropodes comprennent des virus, des rickettsies, des protozoaires et des helminthes.   Les trypanosomiases, la cowdriose et la fièvre catarrhale du mouton sont transmises par les arthropodes.

La conduite de l’élevage est très déterminante dans l’apparition des maladies fussent-elles infectieuses, métaboliques, carencielles ou parasitaires.  En effet, certaines maladies infectieuses sont provoquées par des facteurs liés à l’environnement ou à la conduite de l’élevage.  Il est essentiel de bien appréhender ces facteurs dits prédisposant, lors de la conception des programmes de lutte contre les maladies.

Chez un animal, une mauvaise santé est souvent due à des carences ou à des déséquilibres dans son alimentation.  On admet souvent que les carences alimentaires sont fréquentes sous les tropiques et que les bêtes qui en souffrent sont plus sensibles aux maladies que les animaux correctement nourris.

Les maladies dues aux empoisonnements sont les plus difficiles à diagnostiquer et exigent des visites des terrains de pacage, des locaux de préparation des aliments ou de stockages des intrants vétérinaires et ou agricoles.  De manière générale, il existe deux catégories de substances toxiques : les toxines, qui sont élaborées par des organismes vivants tels que les plantes vénéneuses ou des micro-organismes, puis les poisons (insecticides, acaricides) qui proviennent de sources artificielles non biologiques.

La capacité héréditaire que possèdent certaines races de mieux résister que d’autres aux maladies est un aspect important à rechercher chez un bétail qu’on désire vulgariser eu égard aux conditions climatiques.

Certaines races de chèvres sont capables de supporter une charge parasitaire gastro-intestinale importante des nématodes.  Dans presque beaucoup des régions africaines, il existe des populations locales des bovins bien connues pour leur résistance aux tiques et aux maladies transmises par ces arthropodes.

Buts et objectifs à atteindre dans le cadre du programme de l’urgence santé : si vous suivez nos publication sur cette thématique jusqu’à la fin, vous serez toute à mesure de (d’) :

-         Evaluer la situation actuelle et les tendances futures de l’élevage

-         Evaluer l’effet de la maladie sur la situation actuelle et future de l’élevage

-         Evaluer le potentiel d’intervention dans le domaine de la santé animale, les ressources disponibles et les types d’intervention techniquement possible.

-         Identification, conception et évaluation des projets c’est-à-dire différents problèmes de santé puis divers moyens à mettre en œuvre pour les résoudre.

-         Mise en œuvre puis suivi, contrôle et évaluation des projets.

 

1.    Les Concepts clés que vous devez savoir

Les symptômes sont des manifestations par les quelles l’état morbide se révèle. 

Morbide : maladie et mortalité : mort.

Les signes : Dans le domaine vétérinaire, les termes symptômes et signes prêtent confusion plus souvent. Le signe permet de dégager une conclusion pouvant être diagnostiqué ou pronostiqué. Exemple : l’arythmie cardiaque dans toute maladie est un signe pronostic défavorable. Le signe est une manifestation morbide qui indique une chose ignorée par le patient. Le signe précise plus que le symptôme.

Le syndrome : est un ensemble de symptômes associés. Exemple : la fièvre. La recherche de la cause d’une maladie et de l’agent pathogène se fait par examen clinique (propédeutique) ou post mortem (autopsie, prélèvements, frottis).

Le diagnostic : Est la détermination de la nature et des caractères de la maladie et du malade. Le diagnostic fait appel à la science de reconnaitre les maladies et à l’expérience. Le diagnostic est l’art de reconnaitre les maladies et les différenciées entre elles.

Le pronostic est le jugement porté d’avance sur la marche, la durée et la terminaison d’une maladie.

Le traitement : Le traitement est l’objet de la thérapeutique. Il a pour but de prévenir (préventif) et de guérir (curatif) les maladies parfois son rôle est plus modeste faute de mieux, il se borne à soulager les maladies. Il peut être préventif, curatif, palliatif ou euthanasique.

a)    Le traitement préventif : a pour but d’éloigner les causes morbides ou d’augmenter la résistance des individus. Les moyens d’action sont multiples et variés, à savoir :

ü Les moyens hygiéniques généraux ou spéciaux (hygiène des bâtiments et aliments),

ü Les moyens de police sanitaire passant par la déclaration obligatoire des maladies contagieuses, abattage, enfouissement, la désinfection des camions et locaux et les moyens immunitaires ;

b)   Le traitement curatif : s’attaque à la maladie, elle est peut-être étiologique, pathologique et symptomatique,

c)    Le traitement palliatif : a simplement pour but de soulager le malade.

d)   Le traitement étiologique : vise à supprimer la cause de la maladie « Sublata causa tollitur effectus ».

e)    Le traitement symptomatique : consiste à lutter contre certaines manifestations isolées ou exagérées plutôt que contre la maladie elle-même, c’est parfois la seule médication possible.

f)    Le traitement euthanasique : Sa pour but d’assurer une mort calme, exempte des souffrances (narcotiques ou toxiques à effet foudroyante.

L’approche épidémiologique se fonde notamment sur l’idée que la fréquence d’une maladie au sein d’une population est régie par l’interaction des plusieurs facteurs déterminants

L’étude de cette interaction devrait permettre de moduler certains facteurs et de réduire ainsi la fréquence de la maladie au sein de la population.

Population : ensemble d’individus ayant une ou plusieurs caractéristiques en commun ;

Population exposée : sous-ensemble de la population originale définie qui comprend la totalité des individus de cette population originale considérée comme vulnérable à une maladie.

Facteur déterminant : facteur ou variable susceptible d’influencer la fréquence d’une maladie au sein d’une population.

La maladie est un processus dynamique dont la fréquence de la maladie est régie par plusieurs facteurs déterminants variables dans l’espace et dans le temps.

L’efficacité de la lutte anti infectieuse dépend autant d’une connaissance exhaustive des facteurs multiples et complexes qui régissent les changements intervenant dans le cycle d’une maladie de la disponibilité des vétérinaires.

Facteurs déterminants de la maladie

-         Facteurs vivants

-         Facteurs inanimés (eau, climat, nutriments, substances toxiques,)

 Infection : invasion de l’organisme vivant, l’hôte, par un autre organisme vivant, l’agent causal.

Maladie : perturbation du fonctionnement de tout ou partie du corps de l’hôte.

Infectiosité : mesure de capacité de l’agent à s’installer dans l’hôte ; 

              DI 50= dose individuelle ou nombre d’agents qu’il faut pour infecter 50% de la population spécifique d’animaux vulnérables dans les conditions d’environnement contrôlé.

Virulence : mesure de gravité d’une maladie causée par un agent spécifique 

              DI 50 = nombre d’agents qu’il faut pour tuer 50% de la population spécifique d’animaux 

               Vulnérables dans des conditions d’un environnement contrôlé.

Pathogénicité = capacité d’un agent particulier de virulence connue, à causer la maladie chez plusieurs hôtes dans plusieurs conditions mésologiques

Porteur : un individu capable de « diffuser » un agent infectieux à la suite d’une infection mais qui lui, ne manifeste aucun signe clinique de la maladie.  On distingue 3 types de porteur : sain, en incubation, en convalescence

Porteur sain : individu capable de propager l’agent infectieux sans pour autant manifester des signes cliniques de la maladie 

Porteur en incubation : individu affecté capable de propager l’agent infectieux au moment où la maladie en est encore à la phase incubatrice

Porteur convalescent : individu qui continue à diffuser l’agent infectieux après la disparition des signes cliniques de la maladie

Variations antigéniques : certaines espèces d’agents essaient d’échapper aux mécanismes de défense de l’hôte en modifiant leurs caractéristiques antigéniques.

Maquillage antigénique : changement mineur d’antigénicité.  L’hôte précédemment infecté par l’agent conserve un certain degré d’immunité contre la souche déguisée.

Période d’incubation : période qui s’écoule entre l’infection de l’hôte par l’agent et l’apparition des symptômes cliniques

Période pré excrétoire : période entre l’infection de l’hôte par l’agent et la détection de l’agent dans le tissus ou sécrétions de l’hôte

Période de transmissibilité : période durant laquelle un hôte infecté est capable de transmettre l’agent infectieux

Modes de transmission des agents infectieux

-         Par contact direct

-         Par transmission verticale, H.I. et Vecteurs

La distribution temporelle et spatiale des cas de maladies au sein de la population peut être décrite par l’endémicité, l’épidémicité, la sporadicité.

2. TYPES  DE  MALADIES

Quelques maladies présentent un mode de développement type comprenant une séquence d’événements qui composent le tableau de la maladie.

Une maladie aiguë est une maladie dont l’évolution est sur une période rapide, lorsque son développement se fait sur une longue période, on parle de maladie chronique.  Lorsque les maladies aiguës ont une évolution extrêmement rapide, on parle des maladies suraiguës ou plus lentes, on parle des maladies subaiguës.

Les animaux sont capables d’héberger des organismes potentiellement nocifs sans pour autant présenter des signes manifestes ou alors seulement des symptômes très légers de la maladie, on parle des infections subcliniques (cas des animaux qui hébergeraient des vers ou cas des infections du sang transmis par des tiques comme l’anaplasmose, la babésiose et la theilériose).

N.B. : L’identification de différents types de maladies ou diagnostic, requiert une grande compétence et une solide formation.  Ce n’est nullement en 75 heures, que cela devient possible.  Il serait souhaitable dans le cadre de ce cours de maîtriser les méthodes de prévention des maladies quand on s’occupe d’un cheptel.

3. LES SIGNES DE BONNE SANTE

Avant d’aborder la reconnaissance des signes cliniques présentés par des animaux malades, il est important reconnaître les signes de bonne santé.

Etat général : plusieurs maladies affectent l’état général des animaux y compris leur productivité sans pour autant se traduire par des signes spectaculaires ou par de nombreux décès. Ces maladies ont des répercussions sur le plan économique dans la mesure où les éleveurs trompés par l’allure bénigne, ont tendance à ne pas prendre à temps des mesures de lutte à leur encontre.

Des animaux sains en bon état ont un pelage lisse, brillant.  Leur musculature est bien développée, avec les côtes et pointes, hanches arrondies et non pas saillantes.  L’évaluation de l’état général peut être approfondie par un système de notation variable de 0-9.  Les animaux maigres obtiennent une note faible tandis que ceux gras obtiennent une note élevée.

La peau : est le miroir de la santé d’autant plus qu’elle protège des tissus sous-jacents et contribue au maintien de la température corporelle.  Elle doit être régulière, sans nodules, croûtes, squames ou débris. La sécheresse de la peau est à redouter en cas de déshydratation ou de diarrhée.

La tête : on recherchera l’expression de la face de l’animal, il existe des cas où la face est dite « grippée » en cas de maladies. D’ordinaire, les yeux doivent être transparents, vifs et humides.  Il ne devrait y avoir aucun écoulement de larme sur la peau au-dessous des yeux.

Le museau ou mufle doit être légèrement humide et frais, sans écoulement nasal.  L’intérieur de la bouche doit être humide du fait de la sécrétion constante pour faciliter la digestion.

Les muqueuses directement observables (voies respiratoires, des narines aux poumons ; tube digestif, de la bouche au rectum, voies génitourinaires, les paupières (conjonctive) sont lisses et brillantes, de couleur rose.

Le comportement : les animaux domestiques sont souvent habitués à la présence humaine et ne devraient pas être effrayés.  La présence d’un étranger est susceptible de susciter leur curiosité et d’attirer leur attention, parfois jusqu’à s’en approcher pour l’examiner de très près. Toute indifférence peut constituer un signe d’alarme.  Certains animaux ont parfois « mauvais caractère » et il importe de pouvoir déterminer, lorsqu’on est confronté à un individu agressif, si cette attitude lui est habituelle ou non – car un comportement de ce type peut constituer un signe précoce de maladie.

La démarche : une boiterie, quel qu’en soit la cause, peut être très pénible à supporter, aussi est –il important de savoir si l’animal se déplace normalement ou pas.  Lors de la marche, au trot, les mouvements doivent être rythmés et équilibrés.  Au repos, en position debout, l’animal doit se tenir confortablement d’aplomb sur ses quatre membres et ne montrer aucune tendance à se coucher ou à tenir fléchi ou levé un pied plus qu’un autre.

La respiration : le nombre d’inspirations ou d’expirations par minute, au repos, ou rythme respiratoire, varie en fonction de l’espèce et de la race.  De façon générale, plus un animal est grand plus le rythme respiratoire est lent.  Le cycle respiratoire comporte trois phases de durée égale, à savoir : l’inspiration, l’expiration et une pause.  Le rythme respiratoire est susceptible de s’accélérer après l’exercice ou lorsque la température ou l’humidité ambiantes s’élèvent.

La température corporelle : doit en principe rester constante.  Une température corporelle qui s'écarte significativement de la fourchette des valeurs normales constitue un signe très révélateur de mauvaise santé.

Les fèces : la consistance et la couleur des fèces produites par un animal sain varient bien entendu avec le régime alimentaire.  Les bovins adultes recevant un régime essentiellement composé d’herbes vertes produisent des fèces humides jus-qu’à 18 ou 20 fois par jour, tandis que les bovins en parcours extensif semi-aride ont des fèces plus sèches et défèquent moins fréquemment.  Chez un animal en bonne santé, la consistance des fèces est susceptible d’évoluer très rapidement à la suite d’un changement d’alimentation.  La diarrhée est un syndrome important dans beaucoup des maladies, mais peut aussi n’être due qu’à la consommation de jeunes pousses au pâturage ou à un changement de parcours.

La reproduction : quelques maladies ont des répercussions sur la reproduction, par ex. en entraînant des avortements, de l’infertilité.

Plusieurs facteurs extérieurs peuvent influer sur les chaleurs dont le déterminisme physiologique est fort complexe dans la mesure où elle fait intervenir des modifications hormonales.  Les saisons de reproduction sont variables d’une région à l’autre et ne peuvent être appréhender qu’avec de solides connaissances locales.  Rien ne remplace l’expérience pour acquérir le savoir-faire et les connaissances nécessaires.

N.B. : la mort est un signal d’alarme dans une exploitation lorsque le taux de mortalité constaté dans un troupeau devient anormalement élevé.

Les livres de pathologies indiquent souvent de taux de morbidité ou de mortalité de chacune de ces maladies.

Le taux de mortalité est la proportion d’animaux qui meurent parmi ceux qui sont malades à une période donnée.  Tandis que le taux de morbidité correspond au pourcentage d’une population à risque qui devient malade pendant une période donnée. 

 

4. Généralités sur les maladies parasitaires

Les parasites : organisme animal ou végétal qui vit en association intime avec un autre être vivant appelé hôte. Ce terme parasite est souvent réservé aux protozoaires, mycose, helminthes et aux arthropodes. Les uns sont pathogènes, d’autres non.

Les virus et les bactéries ne sont pas des parasites parce qu’ils causent des maladies virales et microbiennes.

4.1. Classification des parasites

         On distingue des parasites animaux (zoo parasites et des parasites végétaux) phyto parasites et la relation qui existe entre le parasite et l’hôte s’appelle Parasitisme qui peut se traduire de plusieurs façons :

1.      Epibiose : un être vivant sert seulement du substrat à un autre.

2.      Phorésie : un être vivant sert de support à un autre vivant mais ce dernier peut le quitter, sert de moyen de transport en se déplaçant.

3.      Inquilinisme : un être vivant cherche un abri dans une cavité naturelle d’un autre être vivant

4.      Commensale : deux espèces sont associées et l’association est permanente et bénéfique (particulier mais obligatoire)

5.      Symbiose vraie (Mutualisme) : est le fait que l’hôte et le parasite retirent de leur association mutuelle. Exemple : les colibacilles intestinaux qui produisent des substances que l’organisme a besoin. Ex : Vit B12, Vit K, Vit B6,

6.      Pathogénicité : association de deux êtres vivants obligatoire pour le parasite, qui seul être bénéficie de cette association plus ou moins préjudiciable à l’hôte. Il est pathogène lors qu’il détermine des maladies chez son hôte. On distingue :

ü  P. accidentel,

ü  P. facultatif,

ü  P. obligatoire,

ü  P. permanent,

ü  P. temporaire.

4.2. Localisation du parasite chez l’hôte

D’après sa localisation dans l’hôte, on peut faire la distinction entre :

ü  Les ectoparasites (parasites externes) : C’est un parasite qui vit à la surface de la peau, dans les couches superficielles de la peau ou dans les cavités très accessibles (nez, oreille) du corps.

Ex : Tiques, poux et sarcoptes

ü  Les endoparasites (parasites internes) : C’est le parasite qui vit à l’intérieur du corps. Il peut être : intestinal (ascaris), tissulaire(Trichine) ; Sanguin(Schistoma), et lymphatique

Si l’hôte d’un parasite obligatoire meurt, lui aussi meurt. Le parasite a donc l’intérêt de manger son hôte sans toutefois le tuer rapidement car le changement est toujours aléatoire.  Si le parasite virulent tue rapidement son hôte, ce dernier ne constitue pas l’hôte habituel,

Hôte : C’est un organisme qui héberge un parasite, un partenaire mutuel ou un partenaire commensal, nécessaire à son cycle de vie.

Ø  Hôte définitif (HD) :  Est l’hôte auprès duquel le parasite atteint la maturité sexuelle.

Ex : l’homme pour le Taenia saginata.

Ø  Hôte intermédiaire (HI) : Est celui qui abrite les stades juvéniles du parasite.

Ex : l’homme pour Taenia saginata

4.3. Evolution des parasites

La reproduction des parasites peut être sexuée, ou asexuée, ou les deux à la fois. L’évolution comprend généralement trois phases : embryonnaire, larvaire et adulte, à chacune des quelles correspondent une forme, un état et un habitat particulier du parasite.

Certains parasites (monoxènes) accomplissent toute leur évolution chez une seule espèce d’hôte, et d’autres(Polyxène) sont obligés de passer par deux ou trois hôtes successifs, d’espèces différentes. Les premiers hébergent le parasite à l’état larvaire (hôtes intermédiaires), tandis que les derniers l’abritent à l’état parfait (hôtes définitifs).

La fréquence et l’abondance des parasites varient :

-          Avec la saison (chaleur et humidité) ;

-          Avec l’Age et l’état de santé des hôtes ;

-          Avec l’appareil (tube digestif, peau, sang, etc.) ;

-          Avec l’espèce parasitaire (commune, fréquente ou rare).

Les parasites provoquent chez l’hôte une action mécanique, spoliatrice, toxine et inoculatrice.

Le Diagnostic des parasites se fait par les observations cliniques et les recherches microscopiques pour découvrir le parasite entier, ou certaines parties de son organisme, ou des germes (des œufs, des embryons, des larves) dans les excréments, le jetage ou les croutes des malades.

Le Pronostic varie avec l’espèce de parasite en cause, leur nombre, l’âge, et la résistance des animaux infestés. Dans les pays tropicaux, ces affections sont plus meurtrières que dans les pays tempérés.

Le Traitement consiste à tuer ou chasser les parasites au moyen des médicaments parasiticides. Certains, logés dans la profondeur des tissus, sont à l’abri de toute intervention. Il faut protéger les malades de nouvelles infestations et bien les nourrir pour les aider à bien se débarrasser de leurs parasites.

La Prophylaxie des parasites joue un rôle primordial en plaçant l’hôte à l’abri l’infestation et en rendant impossible l’évolution des parasites. On y arrive en interrompant le cycle évolutif du parasite en l’attaquant aux endroits ou au stade où il est le plus vulnérable.

L’isolement, la désinfection, l’hygiène de locaux et de l’alimentation aideront à l’éradication de maladies parasitaires.

Une inspection sévère des viandes et une surveillance du commerce des denrées alimentaires donnent de sérieuses garanties contre le danger de contamination de l’homme et contribuent à la disparition des maladies qui se transmettent par l’alimentation carnée.

4.4. Sortes de Parasites

Parasite obligatoire : le développement du parasite chez son hôte est indispensable.  Cette situation est la plus fréquente. 

-         C’est le cas des acariens agents de gales chez les ruminants (Sarcoptes, Chorioptes ou Psoroptes) qui se reproduisent dans la couche cornée de l’épiderme des mammifères et qui ne survivent pas plus de quelques jours dans le milieu extérieur.

-         C’est le cas de Taenia saginata, l’un des vers solitaires de l’homme dont, la larve, Cysticercus bovis, évolue spécifiquement dans les tissus musculaires des bovins.

Parasitisme facultatif (ou occasionnel) : le développement chez un hôte n’est pas indispensable.  Le parasite peut survivre et se reproduire dans le milieu extérieur.  C’est le cas de la majorité des champignons tels les Aspergillus présents dans le sol des bâtiments, les fourrages et pouvant à l’occasion infecter des ruminants et provoquer une atteinte respiratoire ou des avortements. 

Parasitisme          accidentel :       des       animaux       non       parasites        peuvent       se      r

Accidentellement chez l’hôte et y survivre un certain temps.  Cette situation peu fréquente, peut se rencontrer par exemple lors de l’ingestion de larves ou des œufs d’œufs de mouches domestiques, Musca domestica, par des bovins ou des ovins ou par le dépôt des œufs sur la plaie cutanée.  Les larves survivent et se développent aux dépens des tissus de l’hôte :  elles déterminent une myiase accidentelle.

Parasitisme opportuniste : un commensal peut devenir parasite et pathogène à la faveur d’une réceptivité augmentée de l’hôte.  Ceci s’observe surtout lors d’immunodépression des hôtes ou de chimiothérapie lors de greffe ou de cancer.

La plupart de champignons sont des parasites opportunistes.  Certains protozoaires le sont également ; c’est le cas des coccidioses digestives appartenant à l’espèce Cryptosporidium parvum se localisant dans l’intestin grêle des mammifères et provoquant une diarrhée de « maldigestionmalabsorption ».  Ce parasite est à l’origine de l’affection néonatale chez les ruminants mais n’entraîne aucune maladie chez les animaux âgés de quelques semaines.  Quel que soit le type de parasitisme, les parasites sont qualifiés de permanents, temporaires et intermittents.

Le terme d’infection suggère une multiplication de l’agent pathogène chez son hôte.  On parle ainsi d’infection virale ou parasitaire.  

On peut aussi parler de l’infection parasitaire. En effet, de nombreux protozoaires, comme les coocidies parasites du tube digestif, se multiplient activement chez leur hôte.  Les Babésies ou piroplasmes sont des protozoaires qui se multiplient dans les hématies, entraînant notamment des anémies sévères. 

Le terme d’infestation est propre à certains parasites qui vont pénétrer puis évoluer chez leur hôte sans se multiplier.  C’est le cas général des helminthes (vers plats et vers ronds). Si l’on prend par exemple des strongles digestifs des ruminants, les adultes issus de l’ingestion des larves infestantes vont s’accoupler, les femelles vont pondre des œufs mais ceux-ci ne pourront évoluer chez leurs hôtes.  Par conséquent, les adultes correspondent uniquement aux larves ingérées ; il y a infestation et non infection.

Les parasites ont une importance médicale, une importance économique et, parfois, une importance en santé publique.  L’importance médicale correspond à l’appréciation du risque clinique lié au parasitisme chez les animaux et l’homme.  Certaines parasitoses peuvent avoir des conséquences graves pour la santé voire causer la mort des animaux infestés.

 


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