4. LES MALADIES DES ENVELOPPES
Par
Admin Smith
•
28/08/2025 à 08h28
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4.1.1. L’hydropisie des membranes fœtales
C’est l’accumulation exagérée de liquide dans le sac allantoïdien, rarement dans le sac amniotique. L’anomalie est désignée suivant le cas, en hydro-allantoïde ou hydro-amnios. Elle est fréquente chez la vache et rare chez la jument.
1° Etiologie
Sont incriminés les troubles circulatoires d’origine maternelle (cardiopathie, troubles rénaux ou hépatiques) ou d’origine fœtale (tension du cordon ombilical, troubles urinaires). Ces hydropisies sont associées à des phénomènes inflammatoires du placenta fœtal et maternel.
2° Symptômes
Ils apparaissent vers le 5e et le 6e mois de gestation (au moment où le fœtus est descendu dans l’abdomen, peu de liquide) et comprennent.
- Le développement de l’abdomen fait croire a une gestation avancée avec mise bas imminente ou même à une gestation gémellaire
- La femelle maigrie malgré un appétit normal ;
- Les ligaments sacro-sciatique restent tendus ;
- La respiration est difficile et dyspnéique en position couchée,
- L’animal se tient constamment débout.
- Les œdèmes apparaissent à la région sous-ventrale et au niveau des membres postérieurs ;
- Les troubles digestifs s’accentuent au fur et à mesure qu’avance la gestation ;
- La quantité de liquide peut atteindre 170-200litres (fut)
L’hydro-allantoïde et l’hydroamnios se compliquent de paraplégie et d’hypocalcémie.
3° Diagnostic
Il se base sur l’exploration rectale et vaginale.
4° Pronostic
Toujours grave car les altérationsendometriales sont importantes et l’involution utérine incomplète s’accompagne d’adhérences utéro-péritonéales ou utero-viscérales
5° Traitement
Le traitement se résume de la manière suivante :
- Interrompre la gestation en recourant aux œstrogènes à la dose de 150-200mg de Stilboestrol en IM ou IV, éventuellement répéter la dose
- En suite, administrer 20-30 U.I d’ocytocine. La meilleure solution est la césarienne.
4.2. ALTERATIONS POST-MORTEM DU FŒTUS
En général, la mort du fœtus dans l’utérus aboutit à l’avortement. Cependant dans certains cas le fœtus peut être retenu lorsque le col est fermé ou ouvert et que le milieu utérin est aseptique ou septique, la rétention fœtale s’accompagne de momification ou de putréfaction et d’emphysème, macération.
4.2.1. Emphysème fœtale
C’est une décomposition gazeuse du fœtus caractérisée par un œdème sous cutané généralisé.
1° Etiologie
Il est toujours la conséquence d’une autre cause de dystocie primaire et qui n’a pas été détectée et corrigée tôt par manque de surveillance lors de la parturition. Les causes sont : multiples et comprennent :
- la dilatation insuffisante du col ;
- Les torsions utérines incomplètes ;
- Le géantisme fœtal ou la disproportion foeto-pelvienne ;
- Les présentations défectueuses et ;
- et l’inertie utérine
Le phénomène emphysémateux débute environ 24h après la mort du fœtus et se caractérise par un état de crépitation et de boursouflure. Les poils se détachent après 48h, les onglons après 72h ; les membres pouvant être extraits sans dépouillement préalable
2° Symptômes
Les troubles généraux sont les même que dans la péritonite septique :
- atonie digestive, - météorisation progressive, - température élevée ou pas,
- Cœur faible et accélère, - état général fortement déprimé et diarrhée.
Les symptômes locaux se caractérisent par un écoulement vulvaire saigneux (=sal), purulent et d’odeur fétide.
3° Diagnostic et traitement
La délivrance peut être réalisée suivant le degré d‘altération, soit par les voies naturelles, soit par méthode chirurgicale, foetotomie ou césarienne. Quel que soit le degré d’emphysème, le pare est presque toujours sec, les liquides étant déjà sorties
L’extraction par les voies naturelles sera tentée dans les cas simples et précoces. Elle sera lente et ordonnée après une bonne lubrification des parois vaginales et de l’utérus. Dans les cas avancés, recourir à la foetotomie ou à la césarienne. La foetotomie des fœtus emphysémateux constitue une intervention dangereuse pour le praticien et les suites sont souvent graves chez la parturante (métrite, métroperitonite, septicémie, gagrene gazeuse), l’opérateur travaillant les mains gantées car les risques d’infection sont grands (érythème, abcès et septicémie).
La meilleure solution est l’opération césarienne, il est indiqué de réaliser une double suture de Lambert. Procéder à l’instillation des antibiotiques à répéter tous les deux jours par exemples :
R/Terramycine
Auréomycine aa 500mg,
Chloramphénicol
en solution de propylène glycol.
4.2.2. La momification
C’est la transformation aseptique (alors que l’emphysème peut être septique) d’un fœtus dans l’utérus sans qu’il y ait aucun contact avec l’air extérieur. Elle est fréquemment observée chez la vache et rare chez la jument
4.2.2.1. Etiologie
La momification survient lors de la mort fœtale associée à l’oblitération totale du cervix et à la résorption des liquides amniotique et allantoïdiens. Elle peut survenir à n’importe quel moment de la gestation. Les membranes fœtales se détachent du placenta maternel, s’accolent au fœtus et se dissolvent.
Le suc parenchymateux se résorbe, les muscles se ratatinent et se rétractent, la peau adhère intimement aux os et s’autolyse, le fœtus se trouve transformé en une masse compacte, brunâtre, cruante, pouvant subir l’infiltration calcaire et donner lieu à une déformation appelée « lithopédion ».
Elle s’observe aussi chez la jument, la truie, la chienne et la chatte.
Chez la jument elle est fréquente lors de gémellité et souvent le plus petit des deux fœtus meurt en cours de gestation (4 à 5 mois) mais n’est pas expulsé, il se momifie. Il sera expulsé au moment de l’accouchement de l’autre.
4.2.2.2. Symptômes
La momification est souvent discrète. Chez la jument, lors de mort fœtale au cours d’une gestation gémellaire on remarque certains symptômes indicatifs d’un pare prochain ; état croqué, développement mammaire, œdème vulvaire.
Tout rentre dans l’ordre en 24-48h sans que l’état général soit affecté.
La vache porteuse d’un fœtus momifié présente un état d’une femelle gestante : absence de chaleur, présence de corps jaune, mais absence de développement abdominal car fœtus est momifié et pas des liquides fœtaux.
On constate à l’exploration rectale un utérus dur intimement collé au fœtus. L’état de la mère n’est pas affecté.
Chez la truie, les portées peuvent être partiellement ou totalement momifiées. Dans ce dernier cas la gestation se prolonge au-delà du terme normal (car les corps jaunes sont sur place et le col est fermé). Il faut l’interrompre par injection de la Prostaglandine F2 à la dose de 12,5 à 15mg/I.M.
La cause de cette momification serait un parvovirus. Les truies qui ont expulsé de façon normale leurs porcelets reviennent en chaleur dans les jours suivant et leur fécondité n’est pas compromise.
4.2.2.3. Diagnostic
Chez les grandes espèces il se pose lors d’un examen de diagnostic de gestation par le fouiller rectal. L’ovaire est porteur d’un corps jaune, l’utérus est asymétrique mais non fluctuant et révèle à la palpation un corps dur, adhérent aux parois utérines. Pas des caroncules, le cervix est fermé.
La présence d’un corps dur chez une vache non revenue en chaleur après plusieurs mois, la non perceptibilité du trill artériel, et l’absence des cotylédons conduisent au diagnostic des fœtus momifiés.
4.2.2.4. Traitement
Le traitement consiste en l’injection des œstrogènes ou de la PGF2 pour la lyse du corps jaune.
1° Œstrogènes:
- 80-100mg de diethylstilboestrol
- au 5-10mg d’œstradiol benzoate.
L’expulsion a lieu dans 3 jours, dans le cas contraire, répéter l’injection à la même dose. Au préalable vérifier si le fœtus momifié n’est pas reste au niveau du cervix ou du vagin. Dans ce cas retirer le fœtus momifié après avoir lubrifié le vagin.
2° PGF2
Il faut injecter en I.M. 25-40mg (500microgramme de Strimat) pour provoquer l’expulsion du produit dans les 3-4jours. Les femelles debarassées de leur fœtus momifiés sont maintenues au repos sexuel pendant 2-3 mois avant d’être soumises à la saillie ou à l’insémination artificielle.
4.2.3. La macération
1° Etiologie et symptomes
Elle est beaucoup moins fréquente que la momification et se caractérise par l’imprégnation lente des tissus par les liquides organiques aboutissant à leur ramollissement et leur dissolution.
Elle est surtout observée chez la vache
Les os se séparent les uns des autres au niveau des articulations au des noyaux d’ossification et tout nage dans un liquide jaunâtre, d’odeur fade. Si la macération se fait en milieu complètement fermé les liquides se résorbent et l’utérus ne renferme qu’un amas d’os et d’osselets. Si le col est ouvert, l’utérus est envahi par les germes pyogènes tels que cary nebacteriumpyogènes, streptocoques et staphylocoques conduisant à la transformation purulente du conduit utérin.
Les altérations endometriales et myometriales sont assez fréquentes. Les troubles généraux sont de gravité variable : anorexie, abattement, métropéritonite, pyemie, cachexie.
2° Diagnostic
Il est basé sur le non-retour en chaleur, la nature des écoulements, surtout sur les explorations rectale et vaginale.
3° Pronostic
Il dépend de la gravité des troubles généraux et du degré d’infection utérine. Le pronostic gynécologique est réservé.
4° Traitement
Infection de PGF2 : 20-40mg ou 500-1000 microgramme (Mg) de clorpostenol (estrimate) complétée par un traitement anti-infectieux local et général par des antibiotiques et sulfamidés. Dans les cas graves, abattage de l’animal.
4.3. ANOMALIES FŒTALES
Les anomalies fœtales comprennent :
- Les anomalies pathologiques et
- Les anomalies de développement
4.3.1. Les fœtus pathologiques
4.3.1.1. Hydrocéphalies
Elle se caractérise par la distension anormale de la boite crânienne due à l’accumulation anormale de liquide dans les ventricules cérébraux et la cavité arachnoïdienne. Elle se rencontre chez le poulain, veau, chien, spécialement dans les races à crane largement développé et à guel courte.
1° Symptômes
L’anomalie ne présente aucun trouble en cours de gestation. Les symptômes varient au moment de l’accouchement suivant la nature de la présentation.
=>En présentation antérieure :
- La tête n’est pas engagée dans la filière pelvienne et le col est peut dilaté.
- L’extrémité des membres antérieurs est visible au niveau du vagin
- L’exploration vaginale permet de reconnaitre le développement anormale de la tête.
Dans le cas d’hydrocéphalie molle la région frontale est occupée par une tumeur volumineuse, molle et déprécible. Dans l’hydrocéphalie dure la boite crânienne est + ou complètement ossifie.
- Dans les deux cas les oreilles sont écartées et le chanfrein réduit forme un angle droit avec la région frontale.
=>En présentation postérieure :
- L’expulsion du fœtus se fait normalement jusqu’au moment où la région occipitale aborde le détroit antérieur du bassin. La tête ne peut s’engager dans la filière pelvienne.
2° Traitement
Les fœtus hydrocéphales ne sont pas viables
- Dans le cas de la présentation antérieure, les membres sont refoulés dans l’utérus et fléchis au niveau des boulets ou des genoux, la tête est immobilisée au moyen des lacs fixés à la mâchoire inférieure ou bien un crochet au niveau des naseaux. En cas d’hydrocéphalie molle ouvrir la tuméfaction avec lebistouri ou alors fonctionner avec le trocart. Extraire le fœtus par traction progressive lente soutenue, après une lubrification préalable du vagin.
Dans le cas d’hydrocéphalie dure appliquer la céphalotripsie ou le decallotage à l’aide de « Thygesen » (=foetotome).
Dans le cas de présentation postérieure il faut procéder à la foetotomie de la partie extériorisée, ensuite au refoulement et à la version du train antérieure pour terminer l’intervention en présentation antérieur. A la place de la foetotomie, procéder à l’hystérotomie.
4.3.1.2. L’hydropisie fœtale ou anasarque et ascite
Les hydropisies fœtales se caractérisent par l’accumulation des sérosités dans les tissus musculaires sous cutanés ou dans les cavités splanchniques donnant l’anasarque dans le 1er cas, l’ascite ou l’hydrothorax dans le second cas.
1° Etiologie
L’hydrothorax est relativement rare mais l’anasarque et l’ascite sont le plus rencontrés et fréquemment associés. Les hydropisies fœtales sont souvent associées à l’hydropisie des membranes fœtales. Les maladies générales et circulatoires de la mère sont incriminées. L’hérédité est aussi incriminée ainsi que les malformations de l’appareil circulatoire, les lésionshépatiques et rénales du fœtus.
2° Symptômes
Dans le cas d’Anasarque les troubles se déclenchent vers le 8e mois et aboutissent à l’avortement.
En cas d’ascite (cavités splanch) la gestation arrive en terme. L’état général de la mère n’est pas ou est peuaffecté. L’abdomen du fœtus est fortement distendu et fluctuant.
En cas d’anasarque l’exploration vaginale permet de reconnaitre la mollesse et l’infiltration de la peau et des tissus gardant l’impression digitale.
3° Traitement
Lors d’Anasarque tenter l’extraction manuelle du fœtus en lubrifiant au préalable les voies génitales. Réduire le volume du fœtus en pratiquant des longues et profondes incisions dans les régions facilement accessibles pour permettre l’écoulement de la sérosité cutanée.
En cas d’Ascite l’accouchement se déroule suivant que le fœtus est en présentation antérieure ou postérieure :
Dans ce dernier cas postérieur la sortie fœtale se trouve bloquée par suite de la distension due au refoulement de liquide vers le diaphragme. La ponction de l’abdomen au trocart ou au bistouri permet le vidange et l’accouchement.
En présentation antérieure, la sortie du fœtus s’opère normalement jusqu’au niveau du thorax puis il reste bloquée à cause du refoulement de liquide vers le bassin amenant une distension exagérée de l’abdomen. La meilleure solution consiste à sectionner la partie fœtale extériorisée.
4.3.1.3. Rétractions musculaires et tendineuses, déformation, ankyloses
Beaucoup de dystocies rencontrées chez la vache, la brebis, et la jument sont dues à des déformations liées à des contractions musculaires ou à des malformations squelettiques. Ces déformations entrainent des déviations permanentes portant sur la tête, les membres et les articulations.
Les membres ankylosés sont + atrophiés ou déformés ou rétractés les déformations sont de nature diverse : bouleture, arqure, appuis plantigrade, flexions irréductibles, les membres en extension exagérée. Les rétractions portant sur les muscles de l’encolure imposent à la tête des positions variables.
La tête peut être reportée sur la cavité thoracique, ou dans le flanc. Les déformations peuvent porter sur le tronc, provoquant une incurvation brusque de la rachi, appelée « Schistosome reflexe ». Elle se rencontre chez le veau, occasionnellement chez le mouton et le porc. Elle se caractérise par une incurvation ventrale de la colonne vertébrale de sorte que la tête prend contact avec le sacrum.
Les parois abdominale et thoracique sont ouvertes et les viscères flottent librement. Le foie est de dimension normale, le bassin déformé, le membre ankylosé est rigide. L’incurvation rachidienne peut être latérale, elle est dite « scoliose » le « persomuselumbis » est la déformation de la colonne vertébrale caractérisée par l’absence des vertèbres de la région thoracique à la région caudale ; par le bassin déformé, les membres ankylosés, et l’atrophie musculaire. Elle est occasionnellement observée chez le veau. Le « camylorachis » est la déformation de la région dorsale provoquant le rassemblement des quatre membres.
1° Etiologie
Ces anomalies sont dues à un trouble de développement de la moelle épinière entrainant un arrêt de développement musculaire, les muscles s’atrophient, sont pâles et rigides.
Dans l’ankylose les os ont des longueurs normales, les articulations ne sont pas ou sont mal constituées
2° Pronostic
Ces déformations rendent l’accouchement difficile, surtout chez le poulain à cause de la longueur des membres. Elles demandent toujours une intervention.
3° Traitement
Ne jamais exercer de traction sur le fœtus dont la tête et les membres ne sont pas en position normale. Dans le cas où le redressement de l’organe dévié s’avère impossible, recourir à la foetotomie ou à la césarienne.
4.3.1.4. Achondroplasie
L’achondroplasie ou chondrodystrophie fœtale est une anomalie due à une malformation osseuse se développant au cours de la vie intra-utérine et donnant naissance à une espèce de nanisme dit « Achondroplasique ».
L’ossification enchondrale s’altèretandis que l’ossification periostique est normale. Les cellules cartilagineuses prolifèrent abondamment, leur transformation en cellules osseuses est irrégulière, et la zone d’ossification est rudimentaire. L’os s’accroit en épaisseur et non en longueur donnant lieu à de la micromelie (membres courts) et de la macrocéphalie (tête grosse).
1° Etiologie
Les causes sont plurivoques, notamment endocriniennes, toxiques, infectieuses, carentielles en vitamine A et B2 mais l’hérédité joue un rôle certain. Il s’agirait d’un gène récessif en pénétrance incomplète. L’achondroplasie est fréquente chez les veaux et donne lieu aux veaux bouledogue ou à tête d’hippopotames ou veau cynocéphale (comme tête de chien = cynos = chien).
2° Symptômes
- La face est raccourcie et aplatie ;
- Les yeux saillants
- La mâchoire inférieure en prognathisme ;
- Les membres sont courts, épais, déformés d’amplomb ;
- la queue est atrophiée ;
- Le développement du corps se fait en largeur et en épaisseur mais non en longueur. C’est un brachycéphale, en brachymele, un brachyure. Les veaux a chondroplasiques sont pourvus des poils, ils naissent viables, mais d’existence éphémère. Ne pas confondre l’achondroplasie avec la dystrophiemyxœdémateuse dans laquelle les membres et la tête sont aussi raccourcis mais le corps est boursouflé et les muscles infiltrés et dégénères. Cette dystrophiemyxœdémateuse serait d’origine thyroïdienne.
3° Accouchement
Quoique les veaux bouledogues soient généralement de volume moindre leur naissance nécessite une intervention. L’état globuleux de la tête l’empêche de jouer le rôle de point dilatateur du col. Les membres déviés et arqués s’agrippent aux parois vaginales.
L’accouchement peut se faire par voie naturelle s’il est bien dirigé et les voies génitales convenablement lubrifiées. Si non recourir à la foetotomie.
4.3.1.5. Tumeurs du fœtus
Elles sont très rares. Si elles existent, elles peuvent gêner le pare en raison de leur volume exagéré. On a signalé l’accumulation des liquides dans les poches gutturales, des kystes, l’hyperplasie du thymus et des glandes thyroïdes. L’expulsion du fœtus est facilitée par la ponction du kyste et au l’ablation des tumeurs. Autrement, recourir à la foetotomie.
4.3.2. Anomalies de développement
4.3.2.1. Le géantisme fœtale
Il consiste dans le développement excessif du fœtus. Il peut être général et intéresse tous les organes du fœtus, ou partiel et ne porter que sur certaines régions (cul de poulain).
Le géantisme peut être relatif lorsqu’on envisage le développement du fœtus par rapport aux dimensions du bassin de la mère. Il est fréquent chez la vache, la chienne, la chèvre et plus rare chez la jument.
1° Etiologie
Les causes sont nombreuses et comprennent principalement :
- La gestation prolongée ;
- le croisement entre sujets disproportionnés.
- l’Alimentation intensive ;
- le Nombre diminué de fœtus chez les multipares
- L’hérédité pour le géantisme totale et pour le géantisme partiel.
L’accroissement des dystocies dues au géantisme relève de divers facteurs :
L’accroissement des dystocies dues au géantisme relève de divers facteurs :
- Les exigences de l’évolution économique et sociale tendant à orienter l’élevage vers une production accrue de viande d’où la recherche d’un type de bétail fournissant le maximum de rendement à viande, et surtout des parties postérieures et dorsales.
2°. Diagnostic
Il se pose au moment de la mise bas. On n’observe aucune anomalie au niveau des organes maternels. La présentation et la position du fœtus sont normales mais l’engagement du fœtus dans la filière pelvienne n’a pas lieu ou est insuffisante.
Lors de présentation postérieure le fœtus ne peut s’engager dans la filière pelvienne ou reste bloqué dans la cavité pelvienne, ou bien la croupe du fœtus reste bloqué au niveau de l’articulation lombo-sacrée.
Lors de la présentation antérieure l’accouchement peut se produire normalement jusqu’au moment de l’engagement du trait postérieure et la progression s’arrête dès qu’il aborde le détroit pelvien.
3° Accouchement
Il se termine par la césarienne si le veau est vivant, ou par la foetotomie s’il est mort. Il faut proscrire les tractions forcées car elles sont dommageables par la mère.
Dans le cas de géantisme postérieur (cul-de-poulain) en présentation antérieure et lorsque le fœtus est en partie extériorisé mais que sa progression est arrêtée au moment où ses articulations coxofemorales abordent le bassin deux, possibilités se présentent à l’opérateur :
- Par des manœuvres dirigées, imprégner au fœtus un léger mouvement de rotation dans le sens longitudinal et exercer une traction légèrement oblique pour terminer l’accouchement naturel ;
- Si la manœuvre est impossible ou inopérante, procéder à la détroncation (couper le tronc) suivie du refoulement du train postérieure et de la section longitudinale à la Cie-fil. Lors de l’engagement par le train post pratiquer la foetotomie d’un membre pour obtenir l’extraction du fœtus.
Dans le cas de géantisme totale partiel sur veau vivant, pratiquer la césarienne.
4.3.2.2. Les monstruosités fœtales
Ce sont des anomalies très graves de développement fœtale rendant impossible l’accomplissement d’une ou de plusieurs fonction et le plus sauvant la vie elle-même. Geoffroy-Saint-Hilaire a classé les monstruosités en deux groupes :
Les monstres unitaires ou simples formés par un seul individu + déformé ;
- Les monstres doubles ou composés constitués par la réunion de deux individus soudés entre-eux sur une étendue + importante.
4.3.2.2.1. Monstres unitaires
Ils se divisent en 3 ordres :
1° Les autosites, capables de vivre indépendamment de leur mère ne fut-ce qu’un instant.
2° Les omphalosites qui succombent dès que les relations utero placentaire sont rompues suite à la rupture du cordon ombilical
3° Les parasites, formant une masse de texture uniforme dépourvue de véritable cordon ombilical, implantés directement sur les parois utérines. Ils sont désignés sous le nom de môles.
3.3.2.2.2. Monstres composés
Ils comprennent 2 groupes :
1° Les autosites sont formés de 2 individus plus ou moins intimement soudés et ayant à peu près le même développement et une égale activité physiologique. Parmi ces monstres il faut retenir :
- Les eusomphalien - Les sycephaliens
- Les monomphalitos - Les monosomies
- Les sysomiens - Les monocephaliens
2° Les parasites, résultant de l’union de 2 sujets distinct inégalement développé. Dans cette catégorie il faut retenir les polymeliens (avec plusieurs membres).
3.4. LES AVORTEMENT
L’avortement est l’interruption de la gestation avec expulsion d’un fœtus non viable ou d’un fœtus mort.
L’avortement se différencie de l’accouchement prématuré par le fait que celui-ci réside dans l’expulsion avant terme d’un fœtus viable.
La mortalité embryonnaire est l’arrêt de développement et de l’expulsion des œufs fertilisés, des embryons sans aucune constatation.
L’étiologie de la mortalité embryonnaire est variée. Les facteurs hormonaux, génétiques, nutritionnels hygiéniques, d’environnement, interviennent à des degrés divers suivant les espèces. Ces avortements passent souvent inaperçus et sont suspectés chez toute femelle saillie ou inséminée chez qui les chaleurs réapparaissent après une période de temps excédant la durée d’un cycle normal.
L’avortement partiel chez les pluripares correspond au fait qu’un certain nombre des fœtus peuvent être résorbés prématurément ou s’atrophier alors que les autres fœtus continuent de se développer. Il se remarque chez la truie et les autres espèces. Pluripares par le fait que le nombre des corps jaunes présents sur les ovaires dépasse le nombre des fœtus expulsés au moment de l’accouchement.
Les avortements s’observent chez toutes les espèces animales. Leur fréquence varie d’espèce à espèce et leur étiologie est plurivoque.
Les avortements revêtant un caractère contagieux avec une allure enzootique sont dus à des bactéries, virus, parasites et champignons.
L’avortement à caractère sporadique a une étiologie non spécifique. Il peut représenter un élément symptomatique d’une infection systémique, d’une intoxication, des facteurs mécaniques, etc…
Lorsqu’il est indiqué d’interrompre une gestation on parle d’avortement artificiel ou provoqué.
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