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1. La Gestation chez les animaux d’élevages

Par Admin Smith 28/08/2025 à 08h19
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1.	La Gestation chez les animaux d’élevages
La gestation c’est le développement de l’œuf depuis le moment de fertilisation jusqu’à la parturition. Elle peut être normale (utérine) ou anormale (extra utérine). Elle peut être simple ou multiple. (Unipare ou multipare). La gestation multiple ou pluripares est dite gemelaire lorsqu’elle survient chez les monotocyques. On la subdivise en 3 périodes : - période de l’œuf allant de la fertilisation à l’éclosion blastocytaire ; - La période embryonnaire correspondant à l’organagenèse ; - La période fœtale, plus longue, correspond au développement fœtal et va de la fin de la période embryonnaire à la parturition. Les femelles qui n’ont jamais conçu sont dit nullipares, celles qui ont une seule gestation sont des primipares alors que celles qui ont déjà conçu plusieurs fois sont appelées multipares. La femelle gravide présente deux types de modifications morphologique et physiologique. 1.1. Modifications morphologiques La présence du fœtus dans l’uterus apporte de modifications notables dans l’organisme maternel qui concernent la forme, le volume, le poid, la situation et l’aspect. Chez les grandes espèces ou femelles unipares, la corne gravide devient très développer et asymétrique. Chez les espèces pluri pares les cornes deviennent moniliforme (forme de chapilin) chaque gonflement correspondant à un foetus. Les rapports de l’uterus avec les viscères abdominaux et la paroi abdominale se modifient au fure et à mesure que se produit l’état gestatif. Il se trouve légèrement refoulé dans le flanc gauche chez la jument et se loge entre la face droite du rumen et la paroi abdominale chez la vache et les petits ruminants. Chez la truie et la chienne les deux cornes ont le développement à peu près égale et s’étendent de part et d’autre de la ligne blanche et s’avancent progressivement vers le diaphragme. L’augmentation du poids de l’utérus et sa distension s’acompagnent d’un amincissement de la paroi musculaire. Le vagin s’allonge progressivement et le col utérin fini par s’ettallé en avant du bord antérieur du pubis. Le vagin est pâle et les parois ont tendance à s’acoler à raison de la viscosité de sécrétions. Le corps jaune gestatif est présent au niveau des ovaires. L’artère utérine devient nettement perceptible dans l’epaisseur du ligament large et l’onde ou thrillarteriel devient importante et active. Les mamelles s’hypertrophient et en fin de la gestation les ligaments sacrosciatique se ramolissent, s’affaissent pour réaliser « l’état croqué ». Une augmentation de pression vieneuseviscerale est source d’œdème localisé au niveau de la région périnéale chez la vache, des membres postérieurs et de la region sous-abdominale chez la jument. 1.2. Modifications physiologiques Chez la femelle gravide, l’équilibre hormonale se trouve modifié par l’apparition dans le milieu intérieur des produits endocrines soit nouveaux soit quantitativement modifié du fait que le placenta se comporte comme glande endocrine. Au cours de la gestation la progestérone inhibe les ovulations de l’ultérieures et les contractions au niveau du myomètre. Dans la première partie de la gestation, la progestérone est excrétée par le corps jaune et plus tard le rôle de celui-ci est pris par le placenta chez certaines espèces. Vers la fin de la gestation la quantité de la progestérone diminue et l’œstrogène augmente. L’augmentation d’œstrogène à la fin de gestation joue le rôle de sensibilise le myomètre sur le quelle va agir l’ocytocine. Au fur et à mesure que l’on approche la fin de la gestation, la sensibilité et la contractilité de l’utérus augmentent, cette contractilité peut entrainer un symptôme qu’on appelle « douleur de faux travail » qui s’extériorise chez les animaux par le colique et la symptomatologie pouvant faire croire à un parte rapprochée. En raison de l’irritabilité et de la contractilité de l’utérus gestant, il est recommandé une plus grande prudence lors des examens et manipulations des organes génitaux au cours de cette période, plus spécialement chez la jument. Il faut noter qu’en fin de gestation apparaissent aussi la relaxine responsable de « l’état croqué » et, à coté de l’ocytocine, la prolactine intervenant dans la lactation mais aussi pour ce qui est de l’ocytocine dans l’accouchement. 1.3 Nombre des fœtus Les grandes espèces sont normalement unipares mais elles peuvent produire des jumeaux. Il existe deux types de jumeaux : - Les jumeaux univitellins moins nombreux proviennent d’un seul œuf fertilisé et son spécialement connus dans les espèces humaine et bovine. Ils ont généralement mais pas nécessairement un chorion et un placenta commun. - Les jumeaux bivitellins, plus nombreux proviennent d’œufs distincts fécondés et pondus à la même époque et émis par un seul ou par chacun de deux ovaires Ils ont leurs propres enveloppes et leur propre placenta. Au cours de la deuxième moitié de gestation le fœtus est généralement incurvé, le dos contre la grande courbure utérine, la tête est logée entre les antérieurs et dirigée vers le sternum. Chez la vache le fœtus est couché sur le coté et appuyé sur la corne vide moins développée que la corne gravide. Chez les petites espèces le fœtus sont placés les uns à la suite des autres, la tête dirigée légèrement vers l’utérus, quelques fois vers l’extrémité antérieur des cornes. Au moment de la mise bas 95% des fœtus sont en présentation antérieure tant chez la vache que chez la jument. Lors de la gemelité l’un de fœtus est à présentation antérieure et l’autre à présentation postérieure. 1.4 Durée de gestation On entend par durée de la gestation la période qui va de la fécondation jusqu’à la parturition. La durée de la gestation varie avec les espèces animales et dans une même espèce divers facteurs peuvent influencer, notamment l’âge de la mère, son état de santé, le nombre des produits, le sexe, l’hérédité et certains facteurs individuels. Plus longue chez les primipares et les vieilles femelles, cette durée est courte chez les femelles d’âge moyen. Elle est également courte en cas de gemellité et longue pour une femelle dont le fœtus est mâle. La durée moyenne de gestation de diverses espèces animale est donnée ci-dessous. - Vache : 9,5 mois - Vache zebu : 9,5 mais avec des extrêmes de 240 à 310 jrs - Brebis : 5 mois avec des extrèmes de 140 à 159 jours. - Chèvre : 5mois - Truie : 114 jours avec des extrêmes de 102-128 jours - Jument : 11,5 mois mais varies entre 329 et 345 jours - Anesse : 12 mois - Chamelle : 12,5 mois - Chienne : 2 mois avec des extrêmes de 58 à 63 jours - Chatte : 2 mois avec des extrêmes de 56 à 65 jours, voire 69 jours - Lapine : 1 mois avec des extrêmes de 30-32 jours - Cobaye : 2 mois mais varie entre 56 et 63jours 1.5. Diagnostic de gestation Le Diagnostic de la gestation peut être clinique ou réalisé au laboratoire. Le diagnostic de gestation permet : - Le dépistage précoce des cas de stérilité et leur traitement rapide pour reduire les pertes d’argents, - D’éviter l’administration des traitements pouvant provoquer la rupture de la gestation ; - De détecter les femelles gravides 1° Diagnostic clinique : Le diagnostic clinique n’est pas toujours aisé au début de la gestation, il implique la connaissance des modifications ultérieures caractéristiques de l’état gestatif et à partir d’un certains moment la perception du fœtus. Les signes de gestation peuvent être divisés en deux catégories, ceux provenant de la mère ou signe de probabilité et ceux dépendant du fœtus ou signes de certitudes ou signes fœtaux. Les signes maternelles sont en résumé au nombre de cinq : la C.S sation des chaleurs, la modification des caractères, le développement abdominale, le développement mammaire et l’état croqué. Les signes fœtaux encore appelés signes de certitude comprennent les mouvements fœtaux (déplacement spontané du fœtus à l’intérieur de l’utérus dans la 2ème moitie de gestation visible à l’extérieur ou perceptible à la main à travers la paroi abdominale), la fluctuation des liquides amniotique et allantoïdiens, la palpation des placentomes, le thrill artériel, la palpation du fœtus et le battement cardiaque du fœtus. Le diagnostic clinique de la gestation peut être fait par plusieurs méthodes à savoir ; l’examen clinique externe et l’examen clinique interne. - L’examen clinique externe qui se fait par inspection, palpation ou tauché externe ou par auscultation. Par inspection on observe la modification de c’état général de l’animale, la forme et la grandeur de l’abdomen, la grande, les organes génitaux et les régions limitrophe. La mammaire palpation est d’application tardive et se base sur la palpation transabdominale du fœtus et les mouvements fœtaux. Cette méthode n’est positive qu’en partir du 6e mois chez la vache. La palpation bimanuelle peut permettre la perception du fœtus dans la 2e moitié de la gestation. Chez les petits ruminants au peut pratiquer le touché prepubien aussi applicable chez la jument après administration d’eau froide à un animal en jeun. La palpation est difficile chez la truie ou le résultat est aléatoire à cause de la graisse (le lard). Chez la chienne et la chatte la palpation est mono ou bimanuelle permet de percevoir le fœtus dans la 2e moitié de gestation. Ou l’auscultation permet de sentir le battement du cœur fœtal dont le nombre est en moyenne 116 à 170 généralement une à moyenne de 120 chez le bovin. - L’examen clinique interne ou fouillé trans rectale reste la méthode de choix chez la vache et la jument car simple, pratique, d’application facile et économique. Cette méthode a été largement décrite lors du cours de physiologie et biotechnologie de la reproduction des animaux domestiques. 2° Le diagnostic de laboratoire qui consiste à la recherche des hormones dans le sang, principalement la progestérone, mais parfois aussi les œstrogènes et le PMS.G (jument) 2. LA PARTURITION La parturition ou accouchement ou pare c’est un ensemble des phénomènes mécaniques ou physiologique aboutissant à l’expulsion fœtale et aux arrières faix. Elle peut être eutocique, dystocique, précoce ou prématurée. L’accouchement est dit retardé lorsque la gestation se prolonge au-delà du terme normal. L’accouchement peut être provoqué lorsque l’expulsion du fœtus est obtenue par administration médicamenteuse. 2.1. Rangement des fœtus dans l’utérus Chaque espèce présente une particularité de rangement fœtal dans l’utérus. Il se produit avant la parturition par le phénomène d’accommodation. Chez la vache le veau est situé dans la corne utérine, l’axe longitudinal parallèle à celui de l’utérus. Il est à décubitus latérale, tête orienté vers l’ouverture antérieure du bassin et membres fléchis sur le sternum. Chez la jument et l’ânesse le decubus est dorsale, membres fléchés sur la région sterno abdominale, région céphalique vers le détroit antérieur du bassin. Les petits ruminants ont le même rangement que chez la vache. Cependant en cas de gestation gémellaire les fœtus sont arrangés dans toutes les deux carnes utérines. Chez les pluripares les fœtus sont orientés avec la tête tournée vers l’ouverture antérieure du bassin comme vers la cavité abdominale. Les fœtus sont arrangés dans le plan longitudinal et en décubitus latérale. Dans le premier stade de la parturition le fœtus subissent le processus d’accommodation qui consiste en une rotation du corps fœtal. Ainsi le veau et l’agneau subissent une rotation de 90° et le poulain de 180°. Dans ce cas la région dorso-lombaire du fœtus vient à contact avec la région sacro-lombaire de la mère. Au moment de l’accommodation les membres antérieurs du fœtus sont orientés en avant et la tête assise sur eux. Cette accommodation détermine la formation du cône fœtal qui va faciliter la sortie du fœtus vers le milieu extérieur. 2.2. Signes précurseurs de la parturition La participation fœtale et l’axe foetomaternel jouent un rôle important dans la détermination de la parturition. L’intervention de la fonction corticotrope fœtale parait évidente et conditionne les modifications hormonales relevées au moment du pare chez la mère : chute de progestérone, augmentation d’œstrogène non conjugués, augmentation de la prostaglandine et de l’ocytocine et l’apparition de la relaxine. Le corticoïde notamment le cortisol s’élève progressivement dans le plasma fœtal à la cour de 10 jours qui précèdent la mise bas et leur taux de concentration maximale est atteint 12h avant l’expulsion du fœtus. Il ressort de cette constatation que le fœtus représente l’élément moteur initial de son expulsion. Sous l’effet de divers stimuli nerveux, l’hypophyse fœtale accroit sa sécrétion d’ACTH d’où découle une augmentation de sécrétion du cortisol et d’œstrogènes. Ces hormones fœtales traversent la barrière placentaire interviennent au niveau maternel et y entrainent les modifications hormonales évoquées ci-haut. Les signes précurseurs de la parturition peuvent être éloignés ou proches. Les signes éloignés sont : le gonflement mammaire progressif, la transformation progressif du contenue mammaire du colostrum, tuméfaction vulvaire, l’affaissement du ventre, le creusement de franc, la femelle est lourde, la respiration accélérée, la brebis reste en arrière du troupeau, la chienne cesse de s’éloigné de son gîte. Les signes proches comprennent la distension de la mamelle laissant parfois échapper quelque gouttes de liquide au niveau du mamelon, vulves et vagin rouges et tuméfiés, écoulement visqueux et gluant qui salie la queue et le périnée affaissement de muscles fessier allant jusqu’au phénomène de « l’état croqué » ; les petites femelles construisent le nid et arrachent leur forure, la truie, la chienne et la chatte préparent aussi le nid. La femelle est inquiète, arrête de manger pendant son repas ou semble écouter quelques bruits insolites et pousse parfois des plaintes. Ces troubles passagers indiquent une moindre contraction utérine. La sécrétion de colostrum apparait 12 à 24h avant la parturition. 2.3. Stades de la parturition L’acte physiologique de la parturition peut être divisé à 3 stades : 1°) L’ouverture du col utérin Pendant cette phase on note : - Les contractions utérines se produisent de plus à plus - La femelle s’agite, trépigne, remue la queue, se déplace et regarde avec persistance le flanc ou on peut voir le mouvement du fœtus, - Les efforts produits a cette phase aboutissent à la dilatation du col - Les contractions s’intensifient et se répètent à des intervalles plus rapprochés aboutissant à l’ouverture et la dilatation progressive du col. - Les muscles des parois abdominales et utérines interviennent dans la contraction pour déterminer la progression du fœtus, - L’allontocharion s’engage dans le col utérin et finit par se rompre a libérant les liquides allantoidiens après quoi vient une accalmie de quelque minutes ; - Le travail reprend et la poche amniotique s’engage dans le canal vaginal, apparait au niveau de la vulve, contribuant ainsi à la dilatation complète du col, - L’amnios se montre à la vulve au moment des efforts explosif et disparait à leur diminution pour réapparaitre à la reprise de ceux-ci, La rupture tardive de cette poche est préférable pour le glissement facile du fœtus. Toutefois si elle se fait trop attendre il est recommandé alors de la rompre (pour éviter la mort fœtale par asphyxie). 2°) Expulsion du fœtus Elle commence quand le fœtus est déjà engagé dans le canal cervical. Le col est dilaté, les membranes sont dans le vagin et les pieds sont visibles à travers la membrane amniotique non rompue. La tête du fœtus apparait même lors que le jeune animal est très engagé. Les contractions simultanées de l’utérus et de tous les muscles de la paroi abdominale qui contribuent à l’expulsion du fœtus s’effectuent en toute puissance et le corps du fœtus s’engage à son tour dans le bassin en se déformant jusqu’à la sortie totale ainsi que celle du reste des eaux allantoïdienne et amniotique. Cette phase, très pénible et très douloureuse, exige de la mère des efforts expulsifs plus à plus intenses. 3°) Expulsion des enveloppes La délivrance comporte deux actes principaux, le décollement du placenta et l’expulsion des membranes. Le décollement du placenta est la conséquence de la rétraction utérine. Des légères contractions utérines permettent le désengrenage utéro-placentaire. Il suffit alors de quelques nouvelles des contractions pour que les arrières faits soient rejetés. La rapidité d’expulsion des membranes fœtales varie suivant les espèces et est en partie liée au type de placenta, surtout du point de vue histologique. Lorsque les enveloppes ne sont pas expulsées dans le délai escompté après la mise-bas on parle de rétention placentaire. Chez les femelles pluripares chaque fœtus est suivi de son délivre. A la parturition succède les modifications anatomophysiologiques au niveau des organes génitaux Le jour suivant l’accouchement on assiste à l’involution des organes génitaux plus spécialement de l’utérus et à la réapparition des chaleurs. Pendant cette période d’involution ou de reconstitution, le puerperium, on note un écoulement des sécrétions appelées lochies qui ont une importance et une couleur variable suivant les espèces. Ces sécrétions sont faites d’un mélange d’exsudent et de débris endométriaux et caronculaires rejetés dans les jours qui suivent l’accouchement. Elles sont plus abondantes dans espèces à placenta décidus que chez celle placenta indecidus. L’odeur nauséabonde des lochies, leur aspect granuleux et hémorragique leur abondance et leur persistance traduisent une métrite en évolution. Leur accumulation dans la matrice retarde l’involution utérine. Après la période puerpérale dont la durée varie d’une espèce. En l’outre, le cervix se renfermis, devient perceptible et se referme progressivement de la partie cranuale à la partie distale.
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